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Pipol 12
Home Famille/Institution

Élever la crise fondatrice à la dignité du malaise irréductible – Christelle Arfeuille

by Christelle Arfeuille
22 mai 2025
in Famille/Institution
La famille, une institution – Nadine Page
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Accueillir un père et une mère avec leur enfant dans une institution de soin est politique. S’orienter de l’indicible du malaise qui les conduit à faire une demande à l’institution est éthique. L’institution se fait lieu d’adresse de la crise que traverse la famille.

Dans les premières rencontres avec l’enfant et ses parents, un pari est en jeu. Ce pari est celui d’un transfert, non garanti mais possible, à partir de l’institution inaugurale qu’est la famille vers l’institution de soin qui accueille l’enfant : pas sans sa famille. Le lien de l’enfant à sa famille nous intéresse, non plus comme socle, mais comme « résidu » du désir qui anime la mère ou le père de cet enfant-là. Venir dire le malaise et l’angoisse qui rend la vie familiale insupportable est déjà un premier travail de nomination de la crise qui se rencontre et s’éprouve dans la famille. Dans l’attention particulière aux signifiants choisis pour cerner le réel en jeu, une première rencontre avec lalangue de la famille est précieuse pour orienter le traitement en institution. La famille est le lieu d’une « irréductible […] transmission [1] » ; celle « d’une constitution subjective, impliquant la relation à un désir qui ne soit pas anonyme [2] ». Cette transmission hors symbolique insiste et marque la singularité de chaque langue de famille.

Si la famille conjugale est de structure universelle [3], la singularité de la souffrance dans cette famille-là éclaire la position de l’enfant, soit comme vérité du symptôme du couple parental, soit comme vérité de l’objet dans le fantasme maternel [4].

Jacques-Alain Miller opère un déplacement subversif de ce qui fait famille : son origine n’est pas le mariage, ni la reproduction, mais se loge « dans le malentendu, la non-rencontre, la déception, dans l’abus sexuel ou dans le crime [5] ». C’est un malentendu, à prendre comme le réel de la position de l’enfant dans sa famille : il est effet du secret sur la jouissance de son père et de sa mère. Voilà qui défait l’idéal d’harmonie et de bonheur pour mettre le malentendu au cœur de la famille et de son malaise.

Le discours de la science et le discours capitaliste ont produit une grande diversité dans la façon de faire famille. Et pourtant, la famille résiste et insiste à se fonder. La permanence de son ex-istence tient à ce qu’elle relève d’une fonction et d’un réel. Sa fonction nommée de résidu par Lacan est celle d’une constitution du sujet, donc très éloignée de la satisfaction des besoins. Il s’agit là de son réel qui ne peut s’évaporer, contrairement au père qui ne fait plus repère. Cette fonction de résidu contient et indique un réel irréductible : celui du non-rapport sexuel. Ainsi chaque famille est le lieu d’un montage singulier, sinthomatique, opérant un traitement de l’impossible du rapport sexuel qui ne peut s’écrire. La crise est au fondement de la famille, du fait de la dimension réelle de l’enfant, comme objet de désir et objet déchet de la jouissance des parents.

 

[1] Lacan J., « Note sur l’enfant », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 373.

[2] Ibid.

[3] Cf. Roy D., « La famille : ses dangers, ses ressources », La petite Girafe, n° 24, octobre 2006, p 59.

[4] Cf. Lacan J., « Note sur l’enfant », op. cit., p. 373.

[5] Miller J.-A., « Affaires de familles dans l’inconscient », Enfants terribles et parents exaspérés, Paris, Navarin, 2023, p. 163.

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